Savoir-faire

Purges et préparation des armatures

 

Après avoir identifié et mis à nu les zones dégradées, notre équipe procède ensuite au détourage des armatures oxydées, en vue de leur traitement, voir de leur remplacement. Une étape capitale dans toute réfection des structures en béton armé.

Dégradations dues à la corrosion des armatures

Nous l’évoquions, la corrosion des armatures est la principale source de dégradation du béton armé. Il existe principalement 3 facteurs de dégradations des maillages en acier : les attaques chimiques, les agents agressifs et le courant électrique vagabond.

L’attaque chimique est causée par une réaction due à la pollution atmosphérique et plus particulièrement au CO2. Le dioxyde de carbone présent dans l’air crée une réaction chimique avec l’hydroxyde de calcium présent dans les interstices du béton. Cette solution soluble et fortement alcaline forme ce que l’on appelle un front de carbonatation qui évolue dans le temps et rend vulnérable les armatures. Elles gonflent en se corrodant et finissent par faire éclater le béton qui ne joue plus alors son rôle protecteur.

De la même façon, les ions chlorures sont l’une des cause majeures des pathologies du béton armé. Lorsqu’ils sont présents en forte concentration, ces agents corrosifs peuvent rompre la couche de protection de l’acier et entraîner sa dégradation. Ce type d’oxydation se produit principalement dans les environnements où la salinité ambiante est importante, comme dans une exposition aux eaux de mer, aux sels de déverglacage ou pour les édifices soumis à un climat particulièrement humide.

Enfin, du courant électrique vagabond peut se propager quand des métaux de différents potentiels électriques se retrouvent liés par des structures en béton. Ce courant résiduel peut aussi provenir d’un réseau électrique ou de relais de télécommunication proches, faisant office de conducteur. Cette électricité résiduelle augmente les risques de corrosion.

Comment prévenir la corrosion de l’acier ?

Heureusement, il existe plusieurs techniques pour éviter que cette corrosion ne cause trop de dommages à la structure en béton armé, mais il faut réagir vite.

La norme européenne EN 1504 définit les produits de réparation et de protection des structures en béton. De ce fait, elle prend en compte la dégradation potentiellement causée par l’oxydation des armatures en acier.

L’idéal resterait de prévenir cette corrosion à la source pour la limiter au maximum. Cependant, les monuments et ouvrages architecturaux en béton étant construits pour durer, on ne peut jamais vraiment savoir à l’avance quels facteurs vont causer leur dégradation.

Heureusement, de nombreuses techniques préventives existent pour renforcer le maillage métallique qui supporte les structures en béton. Et lorsqu’arrive le moment fatidique de devoir procéder à des réparations, Novbeton saura vous proposer des procédés innovants et brevetés pour réhabiliter la beauté et la fonctionnalité de vos ouvrages en béton armé.

La première étape consiste à évaluer l’état de la structure, à la fois son aspect extérieur, mais aussi – via des outils de diagnostic (radar, multimètre, corrosimètre…) – les dégâts internes et non encore visibles à l’oeil nu. L’étape suivante consiste à réparer et remplacer les maillages qui le nécessitent avant de pouvoir reconstituer la couche de béton.

Les techniques pour éliminer la corrosion des aciers

Les aciers corrodés doivent être traités pour en assainir les parties oxydées, et même retirer et remplacer celles qui le sont trop. Elles peuvent être retirées par burinage, bouchardage, repiquage, sablage ou encore à l’aide d’un jet d’eau puissant. Mais globalement, toutes ces techniques servent avant tout à une chose : faire en sorte qu’aucune trace de corrosion ne subsiste. Aussi, il faut dégarnir les parties corrodées en laissant un dégagement de minimum 2 cm autour de l’armature, pour prendre un maximum de précautions et éviter les récidives.

Cette phase de retrait des zones oxydées est une étape délicate et cruciale, qui ne doit pas être négligée. En effet, si de la corrosion subsiste, celle-ci va continuer à se propager sans que cela soit visible et très rapidement la zone réparée risque d’être à nouveau endommagée. C’est d’autant plus vrai dans un environnement à forte salinité (ponts au-dessus de l’eau, zone à climat océanique, structures sur mer, etc) où l’acidité des chlorures accroît le risque et la vitesse de corrosion des métaux. Une fois les parties ‘infectées’ ôtées et le maillage remplacé, un nettoyage de ces zones par sablage ou hydrosablage retirera les dernières traces de rouille. Après une phase de soufflage ou d’aspiration des dernières traces d’humidité (surtout dans le cas d’un nettoyage par voie humide), une nouvelle couche de béton pourra être ainsi appliquée.

Globalement, les aciers sont décapés ou remplacés lorsqu’ils sont trop corrodés et un traitement est appliqué sur toute la surface des armatures dégagées. Celui-ci permettra de protéger le métal contre la corrosion, pour le cas échéant procéder ensuite à une protection cathodique par Courant Imposé (PCCI) ou par Courant Galvanique (PCCG). Pour en savoir plus sur ces méthodes, vous pouvez vous référer à la page qui les décrit plus en détail : Protection cathodique (PCCI et PCCG).