Lutter contre la corrosion avec les inhibiteurs de corrosion MFP voie gel
On le sait, le grand ennemi des ouvrages en béton armé, c’est la corrosion. Quelle que soit la pathologie rencontrée (carbonatation du béton, présence de chlorures, de sulfates…) , empêcher les aciers de se corroder reste l’objectif numéro un dans la préservation de ces édifices. Dans ce cadre, les inhibiteurs de corrosion font partie des traitements à envisager, comme la technique dite MFP (Monofluoro phosphate de sodium) ou “phosphatation à froid”.
La Phosphatation à froid
Si pour les murs de soutènement, la solution de la PCCI protège les aciers, pour les parties élevées comme les voiles minces (voûtes) et parements extérieurs on lui préfère l’inhibiteur de corrosion MFP par voie gel. De façon générale, le MFP prévient l’accélération de la corrosion dans les zones proches des réparations. En effet, les réparations ponctuelles peuvent ralentir le phénomène, mais pas l’endiguer totalement, pour cela il faudrait complètement remplacer et traiter les zones contaminées.
Si le béton est carbonaté mais encore sain, un traitement MFP permet d’arrêter la corrosion. Idem pour le béton contaminé par des chlorures, ce qui permet de limiter les zones à retirer, et donc la quantité de travaux à effectuer. Ce fut par exemple l’objectif des travaux de restauration des façades du bâtiment Ninféi du Collège Stanislas à Paris, dont Novbéton s’est occupé il y a quelques temps. Cet ouvrage datant de 1967 avait besoin d’être rafraîchi, mais ne pouvait pas se permettre des années de travaux (cet établissement scolaire devant rester en service). L’utilisation de cette technique – complétée par un hydrogommage et la réparation des zones abîmées – permet de réhabiliter les locaux au plus vite.
Comment fonctionne le MFP ?
Ce procédé consiste à appliquer un gel porteur, de la molécule inhibitrice sur l’ensemble des parements. En maintenant ce gel humide à la surface du béton, la molécule va ainsi pouvoir migrer par capillarité au travers du béton et ainsi entrer en contact avec les armatures en acier visées. Ce produit va pénétrer le béton jusqu’à 50 mm et ainsi entrer en contact avec les armatures en acier visées. Au contact du métal, la solution va lancer une réaction chimique qui va former une couche de minéraux protecteurs à base de phosphates de fer et d’oxydes ferriques. Ainsi protégées, les armatures résistent beaucoup mieux à la corrosion.
L’utilisation de ce procédé permet alors d’augmenter la durabilité du béton sans en modifier l’apparence et ainsi préserver l’aspect de l’ouvrage
Ce qui est particulièrement appréciable pour la préservation d’édifices classés (comme pour les Monuments Historiques).
Utilisée avec succès depuis 20 ans, cette technique brevetée permet également d’apporter une garantie décennale sur l’ouvrage traité. N’hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin de conseils ou d’un diagnostic.