Savoir-faire

Protection cathodique (PCCG et PCCI)

 

La protection cathodique est une technique pour la protection contre la corrosion des métaux. Inventée au XVIe siècle par le physicien Sir Humphry Davy, elle servait alors à limiter l’oxydation des coques des navires. Le courant de protection cathodique adapté aux structures en béton armé peut être appliqué par l’un des deux systèmes : la PCCG et la PCCI.

La PCCG

La Protection Cathodique par Courant Galvanique – ou PCCG – est l’une des techniques de protection dite “cathodique”. On utilise un système d’anodes dites ‘sacrificielles’, qui subiront la corrosion en lieu et place de l’acier présent dans la structure interne du béton (la cathode).

De façon générale, la PCCG utilise un couplage galvanique entre l’ouvrage à protéger et les anodes sacrificielles. Elles sont donc constituées d’un métal ou alliage dont le potentiel électrochimique est plus faible que celui de l’acier, lui-même constitué de fer et de carbone principalement. La plupart du temps, on utilise pour ces anodes des alliages de zinc, d’aluminium ou encore de magnésium en opposition aux cathodes d’acier du maillage. La protection cathodique ainsi créée est donc basée sur la différence de potentiel électrochimique entre les anodes et cathodes métalliques.

Bien entendu, le type et la quantité d’anodes dépend de la structure et de la surface à protéger. D’autres facteurs agissent, comme la température, le taux d’humidité et de façon générale les conditions auxquelles sont continuellement soumis les ouvrages. Dans le cas du béton armé, les facteurs à prendre en compte ne sont évidemment pas les mêmes selon l’ouvrage. s’il s’agit d’un pont de plus de 500 mètres soumis à un climat océanique, ou d’une œuvre d’art de 2 mètres de diamètre sous abris et par climat tempéré par exemple. Le choix de la quantité et du type de métal des anodes est donc primordial.

La PCCI

La Protection Cathodique par Courant Imposé – ou PCCI – est l’autre technique de protection cathodique. Elle utilise un générateur de courant continu branché entre l’ouvrage à protéger (cathode) et une ou des anodes auxiliaires. Ces anodes auxiliaires appelées “déversoirs de courant” sont généralement constituées de matériaux dit “inattaquables” (généralement en titane) et placées de façon stratégique. Ces anodes – dont la répartition sur le maillage doit être parfaitement calculée – sont branchées à un générateur de courant ou continu. Continuellement alimenté par un faible courant, la concentration des ions est diminué, ce qui ralenti fortement l’oxydation des métaux.

La PCCI est souvent préférée à la PCCG pour les ouvrages de plus grande envergure et ceux qui subissent de plus fortes agressions. Comme pour les Halles du Boulingrin à Reims ou l’Église Saint-Jacques Le Majeur à Montrouge par exemple, des édifices assez imposants.

Novbéton met en oeuvre ces procédés, mais est aussi à l’origine de techniques brevetées comme la déchloruration/ré-alcalinisation, ou application d’inhibiteur de corrosion de type MFP par voie gel. Des techniques innovantes et brevetées, particulièrement intéressantes pour la préservation des bâtiments classés.