Qu’est-ce que le MFP et comment ça marche ?

Date de publication
24 septembre 2020
Paragraphes

Le béton armé si solide qu’il soit, a une épée de Damoclès au-dessus de la tête : la corrosion. Si les armatures rouillent, le parement en béton va se fissurer, voire, éclater.
Il existe différentes techniques pour éviter ou stopper la corrosion du béton armé. Le MFP en est une, et Novbeton vous explique comment elle fonctionne.

Pourquoi du béton armé ?

Avant d’expliquer le fonctionnement d’un inhibiteur de corrosion, il faut comprendre pourquoi on utilise du béton armé, alors que l’on sait que ses armatures risquent d’abîmer ce matériau en cas de corrosion. La réponse est simple. Si le béton est très résistant, surtout à la compression, il est beaucoup moins tolérant à la traction.
Les poutres en acier, en revanche, y résistent bien.
En somme, les deux sont complémentaires l’un de l’autre et assurent une solidité à toute épreuve, à condition de bien préparer le béton à la construction, de mettre en œuvre des méthodes de protection pour la corrosion, et d’entretenir le béton.

Comment la corrosion peut-elle atteindre les armatures ?

Au vu du matériau, on peut être étonné d’apprendre que la corrosion peut attaquer les armatures du béton armé. Et c’est vrai, elles sont bien protégées, aussi bien physiquement que chimiquement.
Physiquement, de l’environnement même (climat, pollution…), chimiquement, par le milieu alcalin naturel du béton (sauf s’il y a eu des malfaçons à l’élaboration).
Jusque-là, tout va bien. Mais ça ne va pas durer. Car oui, le béton est un matériau qui souffre lui aussi des aléas du temps et de son milieu.
Ainsi, on peut voir apparaître un phénomène de carbonatation, qui va avoir pour conséquence de faire baisser le pH jusqu’au cœur du béton et ainsi, laisser la corrosion s’installer.
La présence de chlorures est également une cause de corrosion si le béton se trouve en milieu humide.

Quelles méthodes pour éviter ou stopper la corrosion

Il existe plusieurs méthodes pour limiter ou même éliminer la corrosion du béton armé. Tout va dépendre de l’état de la structure.
Si elle est très abîmée, que le béton a éclaté ou qu’il est fissuré, on devra probablement remplacer l’acier, ou bien le nettoyer et le protéger avant de réaliser une reprise à l’aide d’un mortier de réparation.
Ces solutions sont valables, seulement elles détruisent l’esthétique d’un édifice (qui peut être difficile à reproduire, c’est le cas par exemple pour les structures classées comme certaines églises).

La réalcalinisation est une autre méthode, plus fiable et qui permet de traiter le béton curativement.
Il s’agit d’amener une solution par champ électrique jusqu’aux armatures. Cette méthode est bien moins invasive et permet de conserver l’édifice en bon état, sans faire de gros travaux.
Une autre technique consiste à endiguer la corrosion avant qu’elle ne contamine les autres parties, c’est ce que l’on nomme les inhibiteurs de corrosion.

Les inhibiteurs de corrosion

Restaurer un édifice en béton peut entraîner des travaux lourds, voire même le remplacement des armatures, ce qui aurait pour conséquence la dégradation du bâtiment concerné. C’est d’autant plus problématique si celui-ci est classé, ancien, ou qu’il possède une architecture particulière.
On peut éviter d’en arriver là grâce à un inhibiteur de corrosion MFP (MonoFluorophosphate de sodium). On parle aussi de phosphatation à froid.
Le but ici est bien entendu de stopper la corrosion.
Il est presque impossible d’éviter le phénomène. Le béton se carbonate, des sulfates ou chlorures peuvent parfois être présents. Cela fait partie de la vie de l’édifice.
Mais on peut faire en sorte d’éviter des dégradations trop importantes en arrêtant la corrosion avant qu’elle ne se propage.
C’est là qu’intervient l’inhibiteur de corrosion.

Comment fonctionne l’inhibiteur MFP ?

Le mode de fonctionnement de l’inhibiteur est somme toute assez simple.
Il s’agit d’appliquer sur les parements à traiter un gel, que l’on appellera gel porteur. Il est préalablement mélangé avec la molécule inhibitrice.
Ce gel doit rester humide un certain temps afin que la molécule dont il est porteur puisse être absorbée par capillarité. Une fois à l’intérieur, la molécule va rencontrer les armatures et produire une réaction chimique avec l’acier. Cette réaction va former un film protecteur composé de phosphates de fer et d’oxydes ferriques.

Sur quels bâtiments ou parties de bâtiments utiliser un inhibiteur de corrosion

Les inhibiteurs de corrosion MFP peuvent être employés sur tous types de structure en béton armé, cependant, il convient de réaliser un diagnostic précis des pathologies en présence avant d’envisager son application.
On les emploie pour traiter des édifices classés ou anciens, mais aussi n’importe quel type de bâtiments ou ouvrages que l’on souhaite entretenir et conserver, comme les établissements scolaires, les hôpitaux, les bureaux…

Cette technique est brevetée, et a fait ses preuves.
Elle est utilisée depuis plus de 25 ans, et Novbeton en maîtrise parfaitement, grâce à ses experts, l’application. En cas de besoin, Novbéton saura vous conseiller et trouver la solution à vos problèmes de corrosion.
La restauration est notre métier, et la protection des bâtiments notre devise. Bâtiments classés, privés, publics, anciens… nous avons l’expérience et les qualifications pour réparer et redonner leur lustre d’antan aux ouvrages.